dimanche 15 juin 2025 à 10:51 | Par Julien Moreau
Le prestigieux laboratoire de Saclay, en région parisienne, vient d’annoncer une avancée majeure dans la recherche sur l’informatique quantique. Les équipes scientifiques ont réussi à stabiliser des qubits à température ambiante, une prouesse technique attendue depuis plusieurs années par la communauté internationale.
L’expérience repose sur une architecture innovante de qubits supraconducteurs associée à des matériaux semi-conducteurs nouvellement développés, permettant un contrôle précis des états quantiques sans nécessiter de systèmes de refroidissement coûteux.
Cette avancée ouvre des perspectives concrètes pour le développement d’ordinateurs quantiques plus compacts, plus abordables et plus facilement industrialisables que les machines actuelles fonctionnant à des températures proches du zéro absolu.
Les chercheurs ont mis au point une méthode de correction des erreurs particulièrement efficace, réduisant significativement les risques de décohérence qui limitent jusqu’ici la fiabilité des calculs quantiques complexes.
Le projet bénéficie du soutien financier de plusieurs organismes publics français ainsi que de partenaires industriels, conscients des enjeux stratégiques liés à la maîtrise des technologies quantiques pour des secteurs comme la cybersécurité ou la simulation moléculaire.
Les travaux menés à Saclay s’inscrivent dans le cadre du Plan Quantique national lancé par le gouvernement français, qui vise à positionner la France parmi les leaders mondiaux dans ce domaine de rupture.
Des collaborations sont également établies avec d’autres centres de recherche européens afin d’accélérer la standardisation des protocoles et de favoriser le partage des connaissances au sein de la communauté scientifique.
La perspective de processeurs quantiques fonctionnant à température ambiante suscite l’intérêt croissant des géants du numérique, qui envisagent déjà des partenariats pour intégrer ces technologies à leurs infrastructures futures.
Au-delà des applications industrielles, ces avancées pourraient révolutionner la recherche fondamentale en physique des particules, en chimie quantique et dans la modélisation de systèmes biologiques complexes.
Les équipes du laboratoire restent prudentes mais optimistes : plusieurs années de développement seront encore nécessaires avant une commercialisation à grande échelle, mais les fondations technologiques posées représentent un tournant décisif dans la course au quantique.